Né à Verdun en 1978, Olivier Lefebvre obtient son baccalauréat en Arts visuels et Publicité de l’Université de Montréal en 2000. Il travaille ensuite pendant plusieurs années dans le domaine de la publicité. Très actif comme peintre et sculpteur, il a tout de même su développer en parallèle son expérience en médias numériques et développement d'affaires, ce qui lui permet de promouvoir et financer lui-même ses activités artistiques. Ce parcours lui a également permis de comprendre le langage visuel utilisé pour le commerce. En 2006, il entame sa formation de soudeur-assembleur professionnel qui donnera une nouvelle dimension à sa production.

C'est en 2007 que sa carrière artistique prend véritablement son envol. Il cumule un nombre important de participations à des événements artistiques de disciplines variées allant du street art au land art.

Au début de cette période Olivier produit massivement autant en peinture qu’en sculpture. Il se distancie de plus en plus de son langage et de ses préoccupations de publicitaire.

C’est de cette introspection que naissent ce qu’Olivier appelle les EVRGODZ. Il se laisse porter par le caractère mystique et l’apaisement que lui procure la production de ces visages, symboles et formes hybrides qui habitent son imaginaire et donnent rapidement naissance à son vocabulaire visuel.

Artiste engagé, il puise dans la réalité qui l'entoure et s'inspire des sujets qui lui tiennent à coeur. Il croit en la force de l’art pour sensibiliser, susciter l'action et la réflexion. Il a notamment appuyé artistiquement plusieurs organismes : MAM (matériaux pour les Arts), Skatistan.org, ONEDROP, Le Jour de la Terre Montréal / Novae, Vans Warped Tour, Péristyle Nomade, Café des Arts.

L'année 2011 marque un autre moment décisif dans sa carrière. Dorénavant représenté par l’agence de street art milanaise STRADEDARTS, ses activités artistiques traversent maintenant les frontières.

Une résidence artistique auprès du maître italien aérosoliste Flycat aka Y-ONE et 2 expositions en sol italien (dont une au stade AC Milan) lui ouvrent de nouveaux horizons. Ce voyage a permis à Olivier d’échanger avec ses collègues italiens, dont le peintre Nicola Trolio et d'identifier les similitudes entre son travail et les mouvements contemporains futuro-gothique et fragiliste italien. Il prend conscience du même coup que sa démarche comporte une forte résonnance autochtone et mystique.

Toujours en 2011, il a su retenir l’attention médiatique par son installation « Land Art » utilisant des pommes pour faire le portrait commémoratif de Steve Jobs. L’image devient rapidement virale et plusieurs publications à travers le monde s’en emparent.

Skateboarder dans l’âme, un projet en collaboration artistique avec Tony Alva (DogTown Zboy) pour le Vans Warped Tour lui a permis de s’introduire à la scène artistique californienne.

Démarche artistique

Explorant à la fois le mystique, le brut et l'onirique, je tente de décrypter le message du tissu invisible qui nous unit. Ma réflexion se fait en réaction à une société qui me semble aujourd'hui désincarnée, déracinée et apathique.
Mes préoccupations artistiques trouvent écho dans les mouvements futuro-gothique et fragiliste, le street art et l'art autochtone. Au-delà des normes imposées par le marché et les théories dominantes, ces courants artistiques ont en commun la remise en évidence d'une intelligence intuitive, d'un sens universel inné qui nous unit tous au-delà des cultures spécifiques. Que ce soit par la peinture ou la sculpture, je cherche dans ma pratique à retrouver le plaisir de la création pure, une sorte d'apaisement dans l'harmonie naturelle des formes. Chaque oeuvre ayant sa propre identité, j'explore donc plusieurs médiums, de l'aérosol à la soudure.